Compiler des sources musicales

Pour pouvoir être pratiquée et étudiée, la musique, qu’elle soit ancienne ou contemporaine, savante ou populaire, doit être collectée, notamment sous forme de partitions qu’il faut compiler, transcrire ou retranscrire de façon à permettre leur analyse ou de nouvelles exécutions scientifiquement informées.

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Un recueil de chansons de la Renaissance

Guillaume COSTELEY, Musique de Guillaume Costeley,  organiste ordinaire et vallet de  chambre, du treschrestien et tresinvincicle roy de  France. Charles. IX. Superius. Paris, Adrian Le Roy et Robert Ballard, 1570.  [VM 60 RES].

Organiste ordinaire du roi, Guillaume Costeley composa de nombreuses chansons françaises polyphoniques qui annoncent l'air de cour. Il publie en 1570 un recueil de ses œuvres comptant 104 pièces, essentiellement des chansons à 4 voix parmi lesquelles se trouve la célèbre chanson Mignonne, allons voir si la rose composée sur l’ode de Ronsard. La bibliothèque Sainte-Geneviève conserve le seul exemplaire comportant toutes les parties séparées de ce recueil, intitulées de la voix la plus aiguë à la plus grave : Superius, Contra, Tenor, Quinta pars, Bassus.

 

Recueil de parodies d’airs célèbres

Parodies bachiques, sur les airs et symphonies des opera… Paris, Christophe Ballard, 1696. [8 Y 2880 INV 5349 RES]. 

Ce recueil illustre le genre, très apprécié à l’époque moderne, de la parodie musicale, centré ici sur les airs les plus célèbres des opéras de Lully. Il a été édité pour la première fois par Christophe Ballard en 1695 et compilé par Benoît-Hyacinthe Ribon, chanteur de l'Académie royale de musique jusqu'en 1691 puis maître de chant. Ce recueil est typique de l'appropriation du répertoire dramatique par la sphère privée.

 

 

Porter à la connaissance mondiale les musiques de l’Asie

Judith GAUTIER, Les musiques bizarres à l'Exposition de 1900. Paris, P. Ollendorff, 1900. [DELTA 72335 RES (P.3)]. 

Femme de lettres, Judith Gautier (1845-1917) publie en 1867 un recueil de poèmes, Le Livre de Jade, et deux romans sur l’Asie : Le Dragon impérial (1869) et L’Usurpateur (1875). Dans l’entourage de son père Théophile Gautier, elle côtoie l'avant-garde littéraire française. Les musiques bizarres est publié pour l’Exposition universelle de 1900 qui attire, à Paris, près de 50 millions de visiteurs. Six volumes de la collection « Les musiques bizarres à l'Exposition de 1900 » sont consultables sur Gallica.

 

Feuilletez deux recueils de pièces musicales anciennes réalisés par des érudits :

• Jacques MANGEANT, Recueil des plus beaux airs accompagnes de chansons à dancer, ballets, chansons folatres, & bachanales, autrement dites vaudevire, non encores imprimes. T C.. 1e partie .  Ausquelles chansons l'on a mis la musique de leur chant, afin que chacun les puisse chanter & dancer, le tout à une seule voix. Caen, J. Mangeant, 1615. [Vm 191 RES]
• Henri LAVOIX, Gaston RAYNAUD, Recueil de motets français des XII^e et XIII^e siècles, pub. d'après les manuscrits. Paris, F. Vierney, 1883.  |8 Z SUP 207 (1-2) RES]

Feuilletez un recueil de chants militaires, exemple de recueil systématique de pièces qui pour la plupart ne sont pas éditées par ailleurs :

• Georges KASTNER, Les Chants de l'armée française ou Recueil de morceaux  à plusieurs parties composés pour l'usage spécial de  chaque arme et précédés d'un Essai historique sur les chants  militaires des Français. Paris : G. Brandus, Dufour et Cie, 1855. [4 V SUP 119 RES (P.2)]