Musique traditionnelle et paysages
La musique traditionnelle nordique a été abondamment étudiée depuis la naissance des études sur le folklore au 19e siècle : parmi ses spécificités, on trouve le phénomène suédois des spelmanstävlingar, concours de musique associés à des événements locaux. Son originalité repose également sur la facture d'instruments pittoresques et sophistiqués comme le hardingfele norvégien et la nyckelharpa suédoise, dont on peut découvrir les sonorités grâce au label Musica Sveciae, dirigé par l’Académie royale de musique de Suède. Au 19e siècle, poètes et compositeurs trouvent l’inspiration dans le spectacle de la nature comme le montrent les chansons Das Fischermädchen et Sætergjentens søndag.
Cliquez sur les documents pour les feuilleter
Cliquez sur les lecteurs audio pour écouter
Un violoniste norvégien virtuose
Ole BULL, Jørgen MOE, F. A. REISSIGER, Sætergjentens søndag. Frederikshald, Boghandler Wm. Hamilton, 19e siècle. [4 SC SUP 3260 NOR].
Ole Bull (1810-1880) est une véritable star mondiale de son époque. Il parcourt l’Europe et les États-unis pour donner des concerts très appréciés où il se distingue par ses improvisations et par son style jugé inimitable. Formé au violon classique, Ole Bull s’inspire également de la pratique des violonistes amateurs et a façonné son violon à l’image du violon traditionnel norvégien, le hardingfele.
Un jeune compositeur romantique finlandais
Ernst MIELCK, Das Fischermädchen = Kalastajatyttö, Letzter Wunsch = Viime Toivomus. Helsingfors, Verlag von Fazer & Westerlund, [18..]. [4 SC SUP 3256 NOR].
Ernst Mielck (1877-1899), jeune espoir de la scène musicale finlandaise, écrit en 1897 sa première symphonie. La tuberculose l’emporte deux ans plus tard, ne lui laissant pas le temps de finir son projet de mise en musique de l'épopée nationale finlandaise, le Kalevala. La Fille du pêcheur et Le dernier espoir sont des mélodies créées respectivement à partir de poèmes de Theodor Fontane et Julius Sturm.
Chansons folkloriques norvégiennes
Norsk Folkemusikk : Riddarviser og dyreviser. Disque. Oslo, RCA et NRK, 1968. [4 NN 1686 NOR].
Les enregistrements musicaux permettent de fixer et de transmettre le patrimoine oral des folkeviser, ou chansons folkloriques. Ce disque, illustré par le tableau Fra Telemark du peintre norvégien Erik Werenskiold (1855-1938), regroupe des chansons sur les trolls (créatures surnaturelles), des chansons épiques, des chansons pastorales chantées a cappella ou avec accompagnement instrumental.

Ecoutez ou découvrez :
- Svenska Folkvisor de Erik Gustav Geijer et Arvid August Afzelius dans l’édition de 1814
- enregistrements des musiciens jouant de la musique traditionnelle suédoise enregistrés en 1948 par la radio suédoise
- la partition manuscrite d’une adaptation pour choral d’hommes de Sætergjentens søndag avec des notes manuscrites par Johan Diederich Behrens. Sur une mélodie tirée d’une plus longue pièce de Ole Bull, Behrens a associé le texte « Paa solen jeg seer » par l’écrivain Jørgen Moe. La mélodie a ensuite été arrangée par August Reissiger pour choral d’hommes. La chanson est publiée pour la première fois dans Skolesangbog de Joh. D. Behrens en 1849 selon les notes manuscrites figurant sur le document
- en images et dans un document en suédois l’instrument nyckelharpa
- en images l’instrument hardingfele
- la collection des manuscrits de livres de chansons populaires numérisées à la Bibliothèque royale de Danemark