Méthodes pédagogiques

Les méthodes exposées ici apportent un aperçu de l’inventivité foisonnante qui caractérise la pédagogie musicale, et de son adaptabilité à des publics et  àdes enseignements diversifiés et souvent très spécialisés.

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De l’apprentissage du serpent

M. IMBERT, Nouvelle méthode ou Principes raisonnés du plein-chant… contenant aussi une méthode de serpent. Paris, veuve Ballard et fils, Brocas, 1780. [8 V 1179 (2) INV 4101 FA].  

M. Imbert, « serpent » de la paroisse parisienne de Saint-Benoît, natif de Sens et copiste de livres liturgiques au pochoir, n’est connu qu’au travers de cette méthode et plus particulièrement, grâce à sa seconde partie. Celle-ci est une des plus anciennes sources documentant l’apprentissage du serpent, instrument à vent couramment utilisé en France du 16e au 19e siècle pour soutenir la voix des chantres à l’église. Elle est illustrée de planches indiquant les doigtés.

 

Des notes sur les doigts

Pascal GUILHOT, La Phonomimie musicale d'après le système de J. Cahen. Cempuis, Orphelinat Prévost, 1887. [BR 35641]. 

La phonomimie propose une méthode d’apprentissage de la musique par les gestes : le pouce levé signifie une note, la paume une autre note, etc. D’abord inventé par A. Grosselin (1800-1870) pour l’enseignement de la lecture, ce procédé a été adapté par J.-G. Prévost (1793-1875) à l’orphelinat de Cempuis, première école mixte et premier établissement expérimental d'éducation libertaire en France.

 

 

La pédagogie par l’anatomie

L. LIÉVENS, La voix sur les lèvres : méthodes de voix labiale idéale applicable aux chanteurs des deux sexes. Paris, éditeur inconnu, 1913. [BR 12453]. 

L’auteur, professeur de chant, s’appuie sur l’anatomie pour produire cet ouvrage pédagogique richement illustré. Il y oppose la prononciation labiale (formée sur les lèvres), qu’il défend, et glottique (formée dans la gorge), qu’il juge médiocre. C’est à l’aide de croquis et de photographies qu’il présente sa méthode d’articulation spécialisée pour le chant.

 

 

La neuro-psychologie au service de l’apprentissage du piano

Marie JAËLL, La résonance du toucher et la topographie des pulpes. Paris, F. Alcan, 1912. [8 T SUP 6071].  

Marie Jaëll (1846-1925), pianiste prodige et pédagogue, plaide dans cet ouvrage pour la mentalisation des gestes du musicien au piano. Également à l’origine d’une représentation colorée du toucher, elle s’attache à amener les élèves à développer des réalités mentales nouvelles, reliées aux mouvements des doigts, afin de créer des aptitudes fonctionnelles utiles au mécanisme artistique du toucher pianistique.

 

Travailler la musique sans instrument

Adolphe ROCH, Petit manuel de gymnastique digitale à l’usage des instrumentistes. Lyon, Imprimerie F. Verdier, 1913. [BR 70992]. 

Ayant fait l’expérience de longues périodes sans possibilité de jouer, le professeur de violon Adolphe Roch propose une série d’exercices à réaliser sans instrument. Inspirés par la gymnastique suédoise, ces entraînements visent à conserver l’agilité et la force des doigts. Les nombreuses photographies incluses dans ce document permettent de s’assurer de la bonne exécution des mouvements.

 

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