Répertoires de la chanson

Vecteur de sociabilités larges et diversifiées, la chanson se caractérise par sa capacité à circuler au-delà des cercles habituellement étanches des classes sociales dont elle mêle les traditions musicales, et à véhiculer tous les sujets, de la vie intime à la vie politique, en passant par des moments de réjouissance plus ou moins avinés. La transmission orale des chansons est entretenue par une multitude de recueils aux présentations variées dont une large partie est destinée à être distribuée par colportage dans les milieux les plus modestes.

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Une chanson à boire pour célébrer la naissance du Dauphin

Annibal GANTEZ, Patapatapan, Chanson à 3 voix en l'honneur de la naissance du Dauphin. Paris, 1661. |VM 7 RES]

Héritières d'une tradition orale remontant au Moyen Âge, les chansons à boire connaissent au 17e siècle une vogue grandissante dans les cabarets et mêlent plusieurs registres, des thèmes bachiques à la satire. Certaines peuvent aussi célébrer un évènement particulier tel cette chanson Patapatapan, composée par le maître de chapelle Annibal Gantez en l'honneur de la naissance de Louis de France, fils ainé de Louis XIV.  Accompagnée d'une partition vendue sous forme de fascicule, elle s'adresse à un public bourgeois, qui fréquente aussi le cabaret.

 

 

Des chansons maçonniques françaises publiées aux Pays-Bas

La lire maçonne. La Haye, Rutgers van Laak, 1763. [8 Z 6015 INV 9163 FA].  L'édition numérisée par la Bibliothèque nationale de France date de 1766. 

Libraire à La Haye et membre de la loge néerlandaise L’Union royale, Rutgers van Laak publie en 1763 un recueil de chansons franc-maçonnes intitulé La lire maçonne, formant un code moral maçonnique en musique. Réunies par les frères Jean Pierre Isaaq Du Bois et Charles-Emmanuel de Vignoles, les chansons sont en français, langue de l'élite aux Pays-Bas au 18e

 

 

Les chansons festives de Béranger

Pierre-Jean BÉRANGER, Chansons, tome premier. Garnier frères, 1875. [DELTA 72412]. 

Poète et chansonnier, Béranger (1780-1857) mêle les registres populaire et savant. Ses chansons ont souvent été créées au « Caveau moderne », goguette alors célèbre pour ses festins musicaux. Certaines d’entre elles ont été adaptées par Laurent de Rillé pour des sociétés chorales, telle la Lettre à B. Wilhem, auteur de la nouvelle méthode de l’enseignement musical, chantée et jouée en 1841 à l’Hôtel de Ville par l’Orphéon de Paris.

 

Histoire d'une société chorale savoyarde

Louis DEPOLLIER, Cinquante ans de musique et de bienfaisance : la Société chorale d'Annecy, 1857-1907. Annecy, J. Dépollier & Cie, 1907. [BR 56909]

Aujourd'hui tombé dans l'oubli, le mouvement des orphéons connut un succès phénoménal tout au long du 19e siècle : on dénombrait 500 000 membres d'orphéons en France en 1898. Très liés aux fêtes populaires, ces chorales masculines puis mixtes issues des classes moyennes et populaires palliaient la cessation de l’enseignement du chant religieux dans les écoles après la Révolution. Il doit son succès à l’introduction, à partir de 1833, d’une méthode nouvelle d’apprentissage de la musique, la méthode Wilhem, du surnom que s’était donné son créateur, Louis Bocquillon (1781-1842). Cette brochure retrace ainsi l'histoire de la Société chorale d'Annecy issue de la Musique de la Garde Nationale.

 

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