Traités de musique

La musique n’est pas seulement un divertissement, elle relève aussi du domaine de la science et du savoir. Son appartenance — avec l’arithmétique, la géométrie et l’astronomie — aux sciences mathématiques du quadrivium, transmises par Pythagore et Boèce, perdure jusqu’à la Renaissance, où la musique commence à être considérée davantage comme un art. Qu’ils soient de nature pratique ou théorique, les traités musicaux mettent à contribution au long des siècles les données scientifiques de leur temps.

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Les œuvres complètes de l’auteur des Institutions harmoniques

Gioseffo ZARLINO, De tutte l’opere… Venise, Francesco de Franceschi, 1589. [FOL V 190 INV 229 RES]. 

Élève du franco-flamand Adrian Willaert alors maître de chapelle de la basilique Saint-Marc, le vénitien Zarlino (1517-1590) est l’un des théoriciens de la musique les plus marquants de l’époque moderne. Exposant notamment les principes du système diatonique pur et des proportions arithmétiques, il fonde sa division de l'octave, qu'on appellera "la gamme de Zarlino", sur la superposition de tierces et de quintes pures, et non seulement de quintes pures comme dans celle héritée de Pythagore. Cet ouvrage témoigne de l’importance quantitative et qualitative du fonds italien dans les collections de Sainte-Geneviève.

Comment accorder son épinette

Jean DENIS, Traité de l’accord de l’espinette. Paris, Robert Ballard, 1650. [VM 171 RES]. 

Issu d'une dynastie de facteurs de clavecins établie à Paris depuis le 16^e siècle et organiste, Jean Denis (1600-1672) aborde dans son Traité de l’accord de l’espinette l’art de jouer de cet instrument de la famille du clavecin, la composition des fugues et les huit tons ou modes grégoriens. La partie théorique de l’ouvrage s’inspire de Marin Mersenne.

La voix humaine, ou la perfection de la nature

Athanasius KIRCHER, Musurgia universalis. Rome, héritiers de F. Corbelletti, 1650. [FOL V 193 INV 232 RES]. 

Dans cette « œuvre universelle des Muses », somme foisonnante qui constitue l’un des plus importants traités de l’âge baroque, le savant jésuite embrasse tous les aspects de la science de la musique : génération et propagation du son, composition, règles de l’harmonie et de la mélodie, notation, organologie… Le premier livre traite de la nature du son et de la voix humaine, modèle de toute musique, que tout instrument vise à imiter.

Feuilletez des traités de savants humanistes de la Renaissance qui étaient tout à la fois musiciens, poètes, philologues, historiens :

• Christofle DE SAVIGNY, Tableaux accomplis de tous les arts libéraux, contenans brièvement et clérement par singulière méthode de doctrine une générale et sommaire partition des dicts arts... Reveu, corrigé et augmenté. Paris, J. Libert, 1619. [FOL W 437 (3) INV 627 RES]
• GLAREAN, Dodekachordon : Plagij---Authentae. Bâle, Heinrich Petri, 1547. [FOL V 189 INV 228 RES]

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